Les mots sans maux

Le jardin de Pierre

Rencontre avec Pierre....jardin paysagé réalisé de ses propres mains...bienveillance, confiance...que du bonheur partagé ! Partagé avec les artisans de l'écriture (à l’Atelier d'Ecriture) de Lozanne, village aux portes du Beaujolais, belle région des Pierres Dorées. 
Photos prises par Pierre (photos protégées)

Rencontre avec Pierre....jardin paysagé réalisé de ses propres mains...bienveillance, confiance...que du bonheur partagé ! Partagé avec les artisans de l'écriture (à l’Atelier d'Ecriture) de Lozanne, village aux portes du Beaujolais, belle région des Pierres Dorées.
Photos prises par Pierre (photos protégées)

Consigne d'écriture

 

Il était un jardin ....ca commence comme, « il était une fois », cela parait  élémentaire, mais cette fois-ci, il s’agit de nature, de terre, du vivant...des arbres grâce auxquels nous écrivons aujourd’hui...alors lancez-vous dans ce jardin aux mille facettes crée par un homme. A votre avis qu’a-t-il voulu susciter, façonner, donner vie à ce jardin ? Qu’à-t-il voulu créer comme   atmosphère, ambiance ? Symbolique ? Quel pourrait-être le sens ? Donnez un titre à votre texte.

 

 L'extraordinaire Eden

 

  Il était un jardin magique,mystérieux, enchanteur,rempli de trésors. Je vais vous raconter son histoire. 

        Elle commence un beau matin de juin 1970 lorsque Pietro reçut en héritage un immense terrain,nu et prometteur. Passionné de nature,entouré d'artistes en tous genres il décida de créer un lieu ouvert pour accueillir les oeuvres de ses connaissances. 

       Il commença par donner au lieu un air de forêt magique qu'il plaça sous les auspices de Merlin l'Enchanteur.  Il rechercha des espèces végétales rares,originales,exotiques. Ce fut là sa première réussite. 

       Durant la croissance de tous ces végétaux disposés selon un ordre qu'il avait bien établi,il contacta ses amis artistes et en dénicha même quelques autres.

       La première oeuvre qu'il accueillit fut une tête d'enfant qui lui plut  par son ton orangé. Il décida de l'entourer de lierre lui donnant cette collerette digne des cols à fraises de nos anciens nobles.

       Préférant les oeuvres représentants des formes humaines,il compléta sa collection avec la statue d'une femme assise,plus classique et qu'il intitula " la Penseuse de l'Eden". 

       Il flasha un jour sur une silhouette bleue,métallique avec des airs de l'Homme qui marche de Giacometti. Il dut beaucoup insister pour que son auteur lui confie. C'est en bon fan de Mick Jagger qu'il demanda ensuite à l'un de ses amis plasticien de lui réaliser "quelque chose" pour son jardin qui commençait à avoir un certain succès. celui-ci lui réalisa deux bouches rouges,pulpeuses et provocantes qu'il adopta aussitôt.

        Il hésita longtemps avant d'autoriser un maître d'oeuvre à clouer cette petite étagère en métal,modeste et incongrue et surmontée d'un objet en pierre risquant de l'écraser s'il se décrochait. 

        Sa dernière acquisition lui demanda du temps. Il fit réaliser sur place et sur un petit carré de galets au symbole mystérieux, six personnages et animaux lui rappelant- pourquoi pas- les contes, histoires et légendes du passé. 

        Si vous passez près de cet Extraordinaire Eden allez-y. Le rêve qu'il promet, sa sérénité,la paix qu'il dégage vous enchanteront; 

         

Edith. Septembre 2020

 

 

Le jardin de la seconde chance

 

Cette époque est catastrophique. On voit. On veut. On prend. On jette.

Et si ce n'était que des objets…

Les êtres vivants, animaux et humains, subissent aussi ce cycle de consommation.

Ce jardin collectif a été créé pour femmes en détresse.

Des œuvres invendues, abîmées et abandonnées sont récupérées.

En partenariat avec des centres sociaux les femmes victimes de malveillance sont accueillies et ensemble, elles donnent une seconde vie à ces oubliées des musées.

Modernes, antiques, en morceaux, entières toutes sont bienvenues. Une fois restaurées elles sont exposées et entretenues dans un immense parc.

Et ces vraies femmes oubliées elles aussi, écorchées reprennent elles aussi vie pour s'épanouir à nouveau.

 

Estelle

 

Il était un jardin

 

Il était un jardin… celui que mon Grand-Père a créé de ses mains.

Du haut de mes 7 ans, je le visite avec lui, main dans la main. Grand-Père n’est pas bavard, ça non… mais lorsque je lui pose pour la cinquième fois la même question, il me sourit et accepte enfin d’y répondre.

« Tu veux savoir pour quelle raison j’ai créé ce jardin ? Tu veux savoir quel mystère se cache derrière ce projet qui m’a occupé toute ma vie ? »

C’est bien sûr cela que je voudrais savoir. A première vue, ce jardin semble être un amoncellement de végétaux disparates, tous différents, sans aucun lien entre eux. C’est comme si Grand-Père avait réuni ici toutes les espèces d’arbres de la Terre, toutes les fleurs du monde, et les avaient agencées au hasard, sans réfléchir à donner un semblant d’ordre à son jardin.

Et pourtant, en y regardant de plus près et en voyant la malice qui se dégageait des yeux rieurs de mon Grand-Père, je savais bien que tout n’était pas là par hasard. Il avait passé des dizaines d’années dans ce jardin, délaissant sa famille… pourquoi ? Pourquoi cet arbre géant qui tutoie les nuages ? Pourquoi ces sculptures étranges, ces cercles de pierres énigmatiques, ces chemins tordus ?

« Oui, Grand-Père, dis-moi, je veux comprendre. »

Grand-Père s’assied près de moi et me regarde avec émotion.

« Ce jardin, vois-tu, est une invitation. Tu ne vas certainement pas me croire, mais il existe sur notre Terre un peuple mystérieux, dissimulé aux yeux de la plupart des humains. Un peuple de fées, de farfadets et de lutins qui ne se montrent pas. J’ai réuni dans ce jardin tout ce qu’il faut pour leur plaire, pour les accueillir, les rassurer, les émerveiller. Pour qu’ils se montrent enfin. »

Je regarde mon Grand-Père. Ses yeux sont brillants, intenses. Aucun mot ne sort de ma bouche. Un moment passe, et je vois qu’il ne me regarde plus. Ses yeux se sont tournés vers un petit bosquet, à notre gauche. Un sourire se dessine sur son visage.

« Regarde. Regarde, là. »

Je me tourne vers le bosquet. Je ne vois rien de particulier. En y regardant de plus près, avec patience et attention, je discerne petit à petit comme une petite tête, aussi orange qu’étrange, qui émerge du feuillage. Je ne peux pas le croire ! Une toute petite voix sort du bosquet pour me sortir de ma stupéfaction :

« Monsieur le jardinier, pourriez-vous avoir la bonté de venir réparer la balancelle des lutins ? Les fées l’ont cassée ce matin… on ne peut plus jouer ! »

Grand-Père soupire, puis se lève et me tend la main.

« Allez, viens, on va prendre mes outils. Je vais te montrer comment il faut s’y prendre. Dans quelques années, Monsieur le Jardinier ce sera toi ! »

 

Jean-Baptiste, Atelier d’Ecriture, septembre 2020

 

C’est  un jardin paysager très élaboré

 

Avec de grandes surfaces composées de massifs ronds soulignés d’une bordure de pierre mettant en valeur le vert du gazon.

Sous un autre angle, une allée en gravier gris bute sur un ensemble de pavés qui borde une multitude d’arbustes ou arbres comme un lilas des Indes ou celui plus connu le lilas aux grappes double et violette.

Changeons de lieu, encore une grande clairière herbeuse, et voilà deux énormes statues sur trépied noir avec deux bouches joyeuses et rouge.

Autre lieu, autre décor, un parterre de graviers gris clair rectangulaire avec un dessin anthracite qui peut être un homme stylisé ou alors une pale pour alimenter la fontaine alors que sur le fond, six énormes fauteuils de pierre forment un demi cercle regardant la fontaine prête à jaillir.

D’autres personnages, une tête émerge d’un ensemble de lierre, ou une naïade nue et dorée, les jambes repliées et les bras refermés sur les épaules agrémentent un autre décor.

Une grande structure fine et élancée bleu jaillit au dessus de fleurs et veut rivaliser avec les arbres.

 

(Quelques mots en temps limité de Jean-Louis pour Pierre)

 

Du travail de la terre au ciel

 

Il était un jardin façonné par un homme qui nourrissait l’ambition de toucher le ciel. Partout dans les massifs et le long des allées la présence humaine était signifiée au visiteur, tantôt par une statue, tantôt par un extrait de corps, une bouche, une silhouette. En chef d’orchestre exigeant, l’homme avait érigé des éléments verticaux ou suspendus, contrastant avec de verts gazons parfaitement maîtrisés. Au premiers abord, il paraissait aux candides que cet endroit était simple et doux. Mais cette impression ne pouvait être rendue que par une technicité infaillible et une rigueur militaire. Cet endroit extraordinaire était l’oeuvre d’un passionné qui faisait passer son jardin, l’aboutissement de toute une vie, avant tout autre projet, avant sa vie même. C’est ce qui lui survivrait après tout. Le temps n’était qu’un allié qui donnait l’altitude aux arbres et l’expérience au jardinier. Et dans cet espace paisible pour les oisifs et laborieux pour son créateur, chacun s’accordait sur une définition commune du plaisir. 

 

Juliette

 

LE JARDIN DES SURPRISES

 

Il était un jardin qui n’entrait pas dans les normes classiques du paysagisme.

Un jardin curieux, fantaisiste, original, tout plein de surprises.

Chaque bouquet d’arbres ou d’arbustes semblait avoir reçu des soins tout particuliers, spécifiques.

Au détour des allées, on découvrait des sculptures De tout genre…

Le buste d’une jeune femme au milieu d’un tapis de verdure.

Un visage poupin et joufflu, émergeant d’une touffe de lierre.

Une silhouette bleue stylisée, étendant ses bras vers le ciel azuré.

Deux lèvres rouges, éclatantes, mutines, deux sourires dans la quiétude de cet espace végétal.

Mais, en me promenant dans ce jardin, mon coup de coeur fut pour le « petit coin salon » avec les

fauteuils en bois et leurs hauts dossiers : un bel endroit pour faire une halte en écoutant le bruit

d’eau de la petite fontaine …

 

Marie-Francoise

 

La nature et l'Amour

 

J'aime les jardins, la verdure, les arbres.

Ce jardin paysage invite au repos, avec un coin caillouteux et ses sièges rustiques où se repose un chien et un chat en attendant que ce jardinier extraordinaire arrive car il y a fort à faire pour entretenir ces coins variés et surprenants.

Ce monsieur est amoureux de sa femme, qui est lovée sur une belle pierre. À mon goût c'est un peu froid, même si ces lèvres bien rouges au-dessus de toute cette verdure attirent le regard. Et ce petit gamin coquin, curieux, essaye comme moi de découvrir ce qui se cache à certains endroits de ce beau décor sous le soleil et le ciel bleu.

Cette statue dorée, le garçonnet coquin pense :

« Mais oui, elle est nue ! »

Encore la femme du jardinier, quelle imagination, quelle surprise, quel étonnement.

Sur cet arbre, cette petite étagère de ferronnerie « est-ce bien un sein ? » Surprenant ! La femme est partout. Dans cette sculpture en fer bleu comme le ciel, qui lève les bras au ciel. Etonnement, surprise,  admiration devant la pergola qui mène à la maison,  mais ce monsieur est un méticuleux, maniaque car tout est calculé et tout est surveillé par cet arbre immense, majestueux. Il y a en effet peu de fleurs mais les bonsaïs et buissons nous emmènent dans un monde ailleurs, loin des villes, du bruit. Avec lui on s'en va dans un autre univers.

 

Marithé

 

 

" Le jardin de la femme roulée en boule "

 

  Je fais un beau métier, plutôt une passion, je suis paysagiste hétéroclite et je ne m'en plains pas, car je vagabonde, je saute du coq à l'âne, et je vais par ces mots vous faire visiter mon univers ouvert à tout public, il y en a pour tous les goûts, toutes les émotions....ou pas !!!

   Regardons un premier plan, très verdoyant, assez basique, mais bien ordonné. Nous sommes au printemps, presque en été, et le parcours de ce havre de paix et d'oubli, je l'espère, vous fera voyager et méditer.

  Dans cette atmosphère sereine j'y ai incorporé du vert bien sûr, mais aussi d'autres teintes, tel que le rouge pour attirer le regard, du bleu pour une sculpture qui lève les bras en direction du ciel , et de lui dire qu'il n'est pas tout seul à être bleu !!!. Du rouge encore comme celui que l'on porte sur les lèvres, de préférence en forme de Cœur, prêt à nous dire JE T'AIME... J'ai aussi opté pour la couleur dorée en hommage au soleil, ou à celui de la femme qui sera toujours celle qui brille par sa présence indispensable au monde... sans elle pas de globe terrestre... Aussi cette petite tête d'angelot qui ne serait pas là non plus sans cette femme assise et pensive, qui songe déjà à sa prochaine progéniture.

  Je n'ai pas oublié non plus d'installer dans ce jardin d'Éden des sièges confortables pour accueillir le monde des vivants, qu'il soit humain ou animal, car eux aussi seront attirés par l'ouvrage étonnant et détonnant de ce lieu magique.

   Parc, jardin, jardin zen, appelez-le comme vous le souhaitez, le ressentez, très fouillé, très varié, surprenant, on s'y retrouve on s'y promène, il nous conduit vers une longue et étroite allée en direction d'un arbre immensément haut tel un géant point de mire pour la promenade, il semble nous tendre ses branches qui en leurs extrémités comme des plateaux de dégustation, nous dirait, approchez braves gens, je suis là pour vous servir un instant de bonheur et d'extase...et puis approchez-vous encore un peu car mes voisins de compagnie se feront un plaisir d'amuser vos enfants avec une belle cabane, balançoires et jeux interdits.

   Dans ce paradis vert et merveilleux, il y a en son sein bien de quoi vous émerveiller et vous surprendre.

   La nature reste un véritable médicament pour nous tous.

     " Alors protégeons-la "

 

Michèle

 

 

LE JARDIN MYSTÉRIEUX

 

J'ai découvert ce jardin un jour, dans une région que je visitais pendant les vacances

une très belle découverte.

Mais pourquoi ces bouches rouge surélevées et qui semblent attirées vers le ciel ?

Je découvre que l’auteur aime aussi la pierre et surtout jouer à cache-cache !!!!

La tête de l’Enfant dans les  des feuilles d'arbre.

L Homme qui se rassemble sur lui comme pour ne pas se montrer.

La sculpture de cette femme couchée qui semble aussi cacher son visage.

Et ce sein ! Lui par contre, bien en vue.

Il y a ce petit endroit en gravier qui invite à se reposer et à admirer le jardin avec la verdure, les massifs de fleurs.

La couleur est présente avec le bleu de la statue en fer.

Il fait bon se promener et découvrir par-ci par-là un arbre, un décor que l’on n’aurait pas vu en arrivant.

Je pense que l’auteur de ce jardin est caché derrière un massif pour surprendre le visiteur 

et pouvoir par la suite arranger encore la décoration et donner de plus de plus de sens à sa personnalité et ravir les visiteurs.

Ou alors!!! C’est peut-être un décor de cinéma.

Comme dans le château de ma Mère...de Marcel Pagnol.

 

Pâquerette

 



17/10/2020
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