Les mots sans maux

Des mots sans maux

            Peut-on faire la démo qu’écrire des mots ne provoque pas de maux ?

            Sans se démobiliser et sans être démoniaque, écrivons donc.

            Les démographes sont démocrates, ils nous laissent écrire en DEMOTIQUE (1). Ne nous démoralisons donc pas et, plein d’émotion écrivons sans démordre les mots qui viennent sans qu’ils nous créent des maux.

            Ne soyons pas maussade et courons au Mausolée voir si les mauresques s’occupent toujours des MAUBECHES (2). Ce ne sont pas des oiseaux maudits et, même si elles maugréent, elles les nourrissent, car elles ne sont pas mauvaises filles. Elles cueillent aussi quelques MAURANDIE (3) pour faire un bouquet. Ces fleurs mauves sont du plus bel effet. Chez elles, elles les mettront dans un beau vase décoré d’émaux.

            Quelques mots de plus ? J’ai été motivée par le sujet et par son mot d’ordre. Je n’ai pas trop cherché mes mots et ce travail ne m’a causé aucun des maux que j’appréhendais d’avoir.

            Et comme le disait si bien Boileau : Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément.

1 : Ecriture cursive des anciens égyptiens.

2 : Variété de bécasseau

3 :Plante herbacée aux fleurs à grande corolle

                                                                                          D. G

Je suis mauvaise en dictée. Les autres se moquent. Ça fait mal. Aïe le moral. Les mots me narguent. Les maux me terrassent. Je suis maussade. Je maugrée. Quand le moment de la dictée arrive, j’aimerais enfourcher une moto le pied sur l’accélérateur. Je parcourrais les pages du dictionnaire pour trouver la bonne orthographe des mots. Dans ces moments de doute, je me momifie, me pétrifie. Je pourrais tricher, copier sur Maurice. Mais j’ai une moralité. Ma prof pourrait y aller mollo mais non, c’est un vrai molosse. Elle ne lâche rien, elle nous moleste.

Comme un vieux moteur, mon cerveau cale devant « molybdène ». non mais sérieusement, qu’est-ce que c’est « molybdène » ? Qui l’emploie ?

Je retiens une tonne de gros mots. Je ne suis pas une sale môme après tout !

Ah la la, quand est-ce que les mots ne seront plus des maux ?

                                                                                                                Velvet

Consigne proposée sur l'intitulé de l'atelier d'écriture : " LES MOTS SANS MAUX"

Un atelier qui s’intitule «  Les mots sans maux » me « parle » tout à fait car j’ai souvent envie d’écrire, de mettre des mots sur les choses de ma vie, mais j’ai rarement du plaisir à le faire. C’est au contraire pour moi un exercice assez laborieux, sans doute parce que j’accorde plus d’importance au résultat qu’à la démarche elle-même.

J’ai essayé de réfléchir à ce qu’il me faudrait pour arriver à écrire par plaisir, pour le plaisir que cela procure. Voilà quelques consignes que je me m’adresse à moi-même, en quelque sorte !

Ne pas se poser 1000 questions sur la qualité ou la valeur de ce que l’on écrit.

Accepter les mots qui se présentent, les accueillir sans les trier, sans gommer ou recommencer tout le temps.

Laisser courir le stylo en lui faisant confiance.

Ecrire avec spontanéité, sans prendre trop de recul ou de distance. Autrement dit, ne pas passer son temps à se relire et à se juger. Au contraire, savoir être indulgent avec soi-même.

Faire sauter les carcans qui empêchent cette spontanéité : orgueil, manque d’humilité, formation trop scolaire, idées reçues sur le « bien écrire »

 Ne pas être trop bon élève mais s’accorder des libertés, savoir être au besoin « politiquement incorrect » pour que l’écriture devienne légère et ludique, donc source de plaisir.

Ecrire le plus simplement possible sans rechercher le mot rare ou le style impeccable. Jean d’Ormesson disait que c’était très facile d’avoir un style compliqué et très compliqué d’avoir un style simple. Il  recommençait en moyenne 15 fois une phrase pour arriver à la rendre plus simple et directe.

Je ne suis pas Jean d’Ormesson, donc je devrais arriver à être moins exigeante avec moi-même !

Trop d’exigence paralyse et bloque l’esprit alors que l’écriture doit être avant tout libératrice et procurer bien être et plaisir.

Voilà pourquoi je suis là !

J. S

La lumière et la nuit

Lumière, belle lumière qui nous est si utile,

Que la lumière soit ! Que la lumière fût !

La lumière du jour est resplendissante.

Cet esprit habité de lumière, bel esprit, belle lumière !

Belle nuit, douce nuit, ciel et étoiles, lune et douceur.

Demain, je regarderais la nuit avec la lune éclairée

Quand revient la nuit, mes doutes reviennent.

La nuit tous les chats sont gris.

La lumière est indispensable à la vie.

La lumière trop violente me blesse tout le temps

La lumière est la source de vie.

La lumière ouvre les possibles dans une vie

La nuit, les souris dansent le rock.

La nuit est le moment que j’appréhende depuis quelques années

C’est marrant comme la nuit tout me parait plus clair.

Les nuits d’hiver sont trop longues à mon goût.

Collectif, atelier du mardi